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Joseph-Ubald Paquin M. D.

Monsieur,
Les annales franco-américaines nous rappellent qu’en 1937, le Consul de France à Boston vous décernait, au nom du ministère de l’Éducation nationale de la République française, la ​décoration d’Officier d’Académie, avec les palmes d’argent et le ruban violet qui en sont le symbole. Ce qui devait être suivi plus tard de la médaille de la Reconnaissance française.

Dix ans après, soit en 1947, la Société Historique franco-américaine, que vous aviez si bien servie, vous remettait sa médaille Grand Prix.


En 1950, c’était au tour du Canada français de vous admettre, par le truchement du Conseil de la Vie française dans l’Ordre de la Fidélité française.

La même année, l’Union Saint-Jean-Baptiste d’Amérique vous faisait Membre d’Honneur.

Enfin, en 1951, vos propres concitoyens de New Bedford célébraient vos Noces d’Or de profession médicale au milieu d’eux.

Aux honneurs et distinctions qui vous ont été conférés jusqu’ici, il manquait cependant encore quelque chose. C’est ce dont le Comité d’Orientation s’est vite rendu compte. Aussi réclame-t-il en ce jour le privilège de vous décerner la décoration de l’Ordre du Mérite franco-américain, vous priant en même temps de l’accepter. Au nom de mes collègues du Comité et à titre de Chancelier de l’Ordre, j’aurai le très grand plaisir de vous le remettre dans un instant.

L’acte du Comité est justifié par le motif suivant :
« Vous avez veillé pendant plus de cinquante ans à la santé des corps, mais aussi à celle des esprits, à celle plus particulièrement de la culture française à New Bedford ».

Tel est en effet le jugement porté sur votre compte, dans la citation qui accompagnait la remise de votre diplôme dans l’Ordre de la Fidélité française.

Si je consulte vos notes biographiques, je conclus que ce jugement est juste et exact, car toute votre vie comporte un bel exemple de continuité et de fidélité à vos origines ethniques.