Vol. I No 137
Le 25 août 1808, notre chère Sœur Ste-Edithe laissait la terre d'exil, et allait consommer au ciel, l'union intime contractée avec l'Époux divin,quelques mois auparavant. Le bon Maître avait compté ses luttes généreuses, ses efforts constants, ses pénibles sacrifices ; la récompense était prête, et il n'avait plus qu'à lui faire entendre ces mots suaves : «Venez, mon Épouse, pour être couronnée.»
D'un caractère des plus enjoués, des plus dissipés même, notre chère Sœur dut travailler courageusement, pour devenir la fervente Sœur Ste-Edithe que nous avons admirée pendant les dernières années de sa vie. Aidée de la grâce, toujours largement distribuée par le Souverain Maître, douée d'une grande énergie, elle parvint à vaincre sa nature, à réprimer les promptes saillies de son tempérament.