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N.B. Ce contrat est écrit en ancien français



Par-devant le Notaire Royal en la prevosté de Québec soubsigné y residant et temoins cy bas nommez fut présent Nicolas Paquin habitant demeurant dans la Seigneurie de Deschambault majeur de vingt huit ans fils de Nicolas Paquin aussy habitant et de Marie Plante ses père et mère pour luy et en son nom d'une part, et Marie Chrestien femme de Paul Perault aussy habitant de Deschambault absent duquel elle se fait fort et promet de faire autoriser par luy et luy faire agréer ces presentes toutes fois et quantes stipulant pour Marie-Anne Perault leur fille aussy a ce presente et de son consentement dautre part lesquelles partyes de lavis et conseil de lad. Plante mere dud. futur espoux et de Pierre Cognac charpentier demeurant en cette ville son oncle maternel ont esté les tritt. et conventions de mariage qui suivent. C'est asçavoir que le dit Pasquin et lad. Perault se sont promis et promettent prendre l'un lautre par loy et nom de mariage yceluy faire celebrer et solemniser en face de Nostre mere Saincte Eglise le plustost que faire se pourraet qu'adviser et deliberer sera entr'eux leurs parens et amis pour estre comme seront uns et communs en tous biens meubles et conquests immeubles mesme dans laquest qu'il a fait dune habita­t ion size en lad. Seigneurie de Deschambau It contenant trois arpents de large sur le bord du fleuve Saint-laurent sur trente arpents de profondeur dans les terres joignant du costé vers le sorouest a l'habitation dud. Perault et vers le nordest a celle de Jacques Montambault. Il ya environ quatre ans par concession verballe que le Seigneur du lieu luy en fit et sur laquelle i I y a de quoy semer environ quatre minots de bled de terre a la pioche et environ deux arpents de bois abattu; qui a cette fin demeurere ameublie derogeant et renoncant pour ce regard seulement à la coutume de Paris; se prendront lesd. futurs espoux avec I eurs biens et droits à eux apartenant; ceux dud. futur espoux cons istant en la susd. habitation et la somme de deux cens livres en bled et argent quil a gagné et recuei I I y par ses soins et industrie. Et encore en la somme de cent I ivres que lad. Plante tant en son nom qu'en celuy dud. Pasquin son mary promet solidaire­ment sous toutes les renonciations requises avec son dit mary payer aud. futur espoux incessamment en bestiaux et autres effets aux prix qui 15 conviendront; En faveur duquel mariage lad. Chretien tant en son nom qu'en celuy dud. Pe­rault son mary aussy solidairement promet bai lier et payer aud. futur espoux pour lad. future espouse leur fille la somme de trois cens livres dans laquelle somme sera compris son habit de nopces, le surplus aussy payable entre cy et quatre ans au plustard, qui entreront comme tous les biens dud. futur espoux cy dessus specifiez dans lad. communauté, led. futur es poux a doué et doüe de quatre cens livres de douaire prefix au choix de lad. future espouse; le preciput sera egal et reciproque de la somme de cent livres a prendre par le survivant sur les biens de lad. communauté en deniers contants ou en meubles suivant la prisée de l'inventaire hors part et sans crue au chois dud. survivant, et advenant dissolu­tion de lad. communauté sera permis a lad. future espouse de renoncer a ycelle ce faisant de prendre et de remporter ce quelle justifira avoir aporter aud. maria­ge et tout ce quy jusques alors luy sera avenu et escheu par succession ou autrement avec ses douaires et preciput cy dessus reglés sans quelle soit tenue des dettes et hipotecques de lad. communauté encore quelle y fust obligée ou condamnée Laquelle en ce cas en sera acquittée garantie et indamniser par et sur les biens dud. futur espoux quy y demeurent des a present obi igez et hipothe­qués Car ainsy &ca, ont obligé &ca, Renonçant &ca, fait et passé aud. Quebec en l'estude dud. notaire après midy le dixieme jour d'octobre mil sept cens cinq en presence des Sieurs Joseph Riverin et Estienne Miramdeau marchands temoins demeurans aud. Quebec quy ont avec lesd. futurs es poux et notaire signé lesd. Plante et Chretien leur mere et led. Cognac ayant déclaré ne scavoir signer de ce enquis.
  Nicolas paquin    Marie Anne Perost
  J. Riverin               Mirambeau                                    

Chambalon N.P.   Archives Judiciaires  ---   Palais de justice ---  Québec
Copié par: N. J. D.     ---    Collectionné par: J. L.   ---  21 janvier 1942.

Par-devant le Notaire Royal en la prevosté de Québec soubsigné y residant et temoins cy bas nommez fut présent Nicolas Paquin habitant demeurant dans la Seigneurie de Deschambault majeur de vingt huit ans fils de Nicolas Paquin aussy habitant et de Marie Plante ses père et mère pour luy et en son nom d'une part, et Marie Chrestien femme de Paul Perault aussy habitant de Deschambault absent duquel elle se fait fort et promet de faire autoriser par luy et luy faire agréer ces presentes toutes fois et quantes stipulant pour Marie-Anne Perault leur fille aussy a ce presente et de son consentement dautre part lesquelles partyes de lavis et conseil de lad. Plante mere dud. futur espoux et de Pierre Cognac charpentier demeurant en cette ville son oncle maternel ont esté les tritt. et conventions de mariage qui suivent. C'est asçavoir que le dit Pasquin et lad. Perault se sont promis et promettent prendre l'un lautre par loy et nom de mariage yceluy faire celebrer et solemniser en face de Nostre mere Saincte Eglise le plustost que faire se pourraet qu'adviser et deliberer sera entr'eux leurs parens et amis pour estre comme seront uns et communs en tous biens meubles et conquests immeubles mesme dans laquest qu'il a fait dune habita­t ion size en lad. Seigneurie de Deschambau It contenant trois arpents de large sur le bord du fleuve Saint-laurent sur trente arpents de profondeur dans les terres joignant du costé vers le sorouest a l'habitation dud. Perault et vers le nordest a celle de Jacques Montambault. Il ya environ quatre ans par concession verballe que le Seigneur du lieu luy en fit et sur laquelle i I y a de quoy semer environ quatre minots de bled de terre a la pioche et environ deux arpents de bois abattu; qui a cette fin demeurere ameublie derogeant et renoncant pour ce regard seulement à la coutume de Paris; se prendront lesd. futurs espoux avec I eurs biens et droits à eux apartenant; ceux dud. futur espoux cons istant en la susd. habitation et la somme de deux cens livres en bled et argent quil a gagné et recuei I I y par ses soins et industrie. Et encore en la somme de cent I ivres que lad. Plante tant en son nom qu'en celuy dud. Pasquin son mary promet solidaire­ment sous toutes les renonciations requises avec son dit mary payer aud. futur espoux incessamment en bestiaux et autres effets aux prix qui 15 conviendront; En faveur duquel mariage lad. Chretien tant en son nom qu'en celuy dud. Pe­rault son mary aussy solidairement promet bai lier et payer aud. futur espoux pour lad. future espouse leur fille la somme de trois cens livres dans laquelle somme sera compris son habit de nopces, le surplus aussy payable entre cy et quatre ans au plustard, qui entreront comme tous les biens dud. futur espoux cy dessus specifiez dans lad. communauté, led. futur es poux a doué et doüe de quatre cens livres de douaire prefix au choix de lad. future espouse; le preciput sera egal et reciproque de la somme de cent livres a prendre par le survivant sur les biens de lad. communauté en deniers contants ou en meubles suivant la prisée de l'inventaire hors part et sans crue au chois dud. survivant, et advenant dissolu­tion de lad. communauté sera permis a lad. future espouse de renoncer a ycelle ce faisant de prendre et de remporter ce quelle justifira avoir aporter aud. maria­ge et tout ce quy jusques alors luy sera avenu et escheu par succession ou autrement avec ses douaires et preciput cy dessus reglés sans quelle soit tenue des dettes et hipotecques de lad. communauté encore quelle y fust obligée ou condamnée Laquelle en ce cas en sera acquittée garantie et indamniser par et sur les biens dud. futur espoux quy y demeurent des a present obi igez et hipothe­qués Car ainsy &ca, ont obligé &ca, Renonçant &ca, fait et passé aud. Quebec en l'estude dud. notaire après midy le dixieme jour d'octobre mil sept cens cinq en presence des Sieurs Joseph Riverin et Estienne Miramdeau marchands temoins demeurans aud. Quebec quy ont avec lesd. futurs es poux et notaire signé lesd. Plante et Chretien leur mere et led. Cognac ayant déclaré ne scavoir signer de ce enquis.
  Nicolas paquin    Marie Anne Perost
  J. Riverin               Mirambeau                                    

Chambalon N.P.   Archives Judiciaires  ---   Palais de justice ---  Québec
Copié par: N. J. D.     ---    Collectionné par: J. L.   ---  21 janvier 1942.

Notes biographiques sur Nicolas II et sa famille

Nicolas II, fils de Nicolas, notre ancêtre, avait quitté la maison paternelle de Sainte-Famille, île d’Orléans, en 1702, pour se mettre au service de François de Chavigny, seigneur de Deschambault. Il avait alors 25 ans. Le 30 août 1707, il se voit concéder un lot par voie notariée et s’y construit une maison. La même année, il contracte mariage avec Marie-Anne Perrot, qui lui donne 7 enfants.

        En 1720, Marie-Anne meurt alors que tous les enfants sont encore mineurs. Nicolas se remarie en deuxièmes noces l’année suivante avec Marie-Thérèse Groleau. De nouvelles épreuves attendaient Nicolas II. En 1725, Marie-Thérèse meurt à son tour, lui laissant 3 autres enfants en bas âge.

     Miné par les travaux harassants du défrichement de son lot et accablé par les dures épreuves, la mort de ses deux épouses, Nicolas est frappé par une paralysie qui graduellement lui fait perdre l’usage de ses facultés.   Devant une telle situation, son beau-frère, Jean-François Naud, époux de Geneviève, sœur de Nicolas, jugea prudent de lui imposer une tutelle et s’adressa à Monseigneur l’Intendant Hocquart, en date du 21 juin 1725 en ces termes :
         A Monseigneur l’Intendant. 

       « Supplie humblement, moi, Jean-François Naud, habitant de la seigneurie de Deschambault, au nom et comme tuteur des enfants mineurs de Nicolas Paquin du même lieu et de défunte Marie-Anne Perrot, sa première femme, disant que le dit Nicolas Paquin s’étant remarié en secondes noces avec Marie-Thérèse Groleau, laquelle serait décédée depuis 7 ou 8 mois, et comme le suppliant du dit nom désirait qu’il fût fait un “nouveau” inventaire des biens du dit Paquin, afin que le dit suppliant puisse conserver et savoir ce qui appartient à ses mineurs et que ledit Paquin est infirme et en démence d’esprit, n’étant plus capable de rien et qu’il n’y a que le nommé Pierre Groleau, frère de la défunte Marie-Thérèse et en même temps époux de Marie-Anne Paquin, qui peut être capable de poursuivre à faire ledit inventaire des droits des enfants mineurs du dit Paquin et de la dite Groleau du second mariage, de quoi il ne se met en peine. C’est pourquoi j’ai recours a vous, Monseigneur, a ce qu’il vous plaise d’ordonner, vu l’exposé en la présente requête, que le dit Pierre Groleau, comme frère de ladite Thérèse Groleau et oncle des dits enfants issus du second mariage qui a été entre ledit Paquin et de la défunte Groleau, fera à la diligence, faire un “nouveau” inventaire des biens de leur communauté qui a été du dit Paquin et de ladite Groleau, incessamment afin que le suppliant du dit nom qui agit, puisse connaître et voir ce qui appartient à ses mineurs et faire justice ».
     Dubreuil, notaire (pour le suppliant)

     Réponse sur la même lettre :
     Renvoyé à se pourvoir devant les officiers de cette même ville.
     André Béliveau, secrétaire   

« Vu la présente requête puis le renvoi de Mgr l’Intendant aux officiers de la prévosté et ordre de suite à son communiqué, j’estime qu’il doit être ordonné qu’à la diligence du dit François Naud, il soit fait assemblée du dit Groleau et autres parents paternels et maternels des enfants mineurs issus du mariage Paquin-Groleau pour leur élire un tuteur et subrogé tuteur qui puissent faire faire bon et loyal inventaire de ladite communauté et gouverner les personnes et biens des dits mineurs. »
     2 juillet 1725
     DE LA BORDE, greffier 
 

Nicolas II, fils de Nicolas, notre ancêtre, avait quitté la maison paternelle de Sainte-Famille, île d’Orléans, en 1702, pour se mettre au service de François de Chavigny, seigneur de Deschambault. Il avait alors 25 ans. Le 30 août 1707, il se voit concéder un lot par voie notariée et s’y construit une maison. La même année, il contracte mariage avec Marie-Anne Perrot, qui lui donne 7 enfants.

        En 1720, Marie-Anne meurt alors que tous les enfants sont encore mineurs. Nicolas se remarie en deuxièmes noces l’année suivante avec Marie-Thérèse Groleau. De nouvelles épreuves attendaient Nicolas II. En 1725, Marie-Thérèse meurt à son tour, lui laissant 3 autres enfants en bas âge.

     Miné par les travaux harassants du défrichement de son lot et accablé par les dures épreuves, la mort de ses deux épouses, Nicolas est frappé par une paralysie qui graduellement lui fait perdre l’usage de ses facultés.   Devant une telle situation, son beau-frère, Jean-François Naud, époux de Geneviève, sœur de Nicolas, jugea prudent de lui imposer une tutelle et s’adressa à Monseigneur l’Intendant Hocquart, en date du 21 juin 1725 en ces termes :
         A Monseigneur l’Intendant. 

       « Supplie humblement, moi, Jean-François Naud, habitant de la seigneurie de Deschambault, au nom et comme tuteur des enfants mineurs de Nicolas Paquin du même lieu et de défunte Marie-Anne Perrot, sa première femme, disant que le dit Nicolas Paquin s’étant remarié en secondes noces avec Marie-Thérèse Groleau, laquelle serait décédée depuis 7 ou 8 mois, et comme le suppliant du dit nom désirait qu’il fût fait un “nouveau” inventaire des biens du dit Paquin, afin que le dit suppliant puisse conserver et savoir ce qui appartient à ses mineurs et que ledit Paquin est infirme et en démence d’esprit, n’étant plus capable de rien et qu’il n’y a que le nommé Pierre Groleau, frère de la défunte Marie-Thérèse et en même temps époux de Marie-Anne Paquin, qui peut être capable de poursuivre à faire ledit inventaire des droits des enfants mineurs du dit Paquin et de la dite Groleau du second mariage, de quoi il ne se met en peine. C’est pourquoi j’ai recours a vous, Monseigneur, a ce qu’il vous plaise d’ordonner, vu l’exposé en la présente requête, que le dit Pierre Groleau, comme frère de ladite Thérèse Groleau et oncle des dits enfants issus du second mariage qui a été entre ledit Paquin et de la défunte Groleau, fera à la diligence, faire un “nouveau” inventaire des biens de leur communauté qui a été du dit Paquin et de ladite Groleau, incessamment afin que le suppliant du dit nom qui agit, puisse connaître et voir ce qui appartient à ses mineurs et faire justice ».
     Dubreuil, notaire (pour le suppliant)

     Réponse sur la même lettre :
     Renvoyé à se pourvoir devant les officiers de cette même ville.
     André Béliveau, secrétaire   

« Vu la présente requête puis le renvoi de Mgr l’Intendant aux officiers de la prévosté et ordre de suite à son communiqué, j’estime qu’il doit être ordonné qu’à la diligence du dit François Naud, il soit fait assemblée du dit Groleau et autres parents paternels et maternels des enfants mineurs issus du mariage Paquin-Groleau pour leur élire un tuteur et subrogé tuteur qui puissent faire faire bon et loyal inventaire de ladite communauté et gouverner les personnes et biens des dits mineurs. »
     2 juillet 1725
     DE LA BORDE, greffier 
 

Acte d'inventaire

La lecture de la pièce d'archive suivante concernant l'inventaire nous permet de déduire que Nicolas serait mort entre le 21 juin et le 19 juillet (inventaire) de l'année 1725, à l'âge de 48 ans (1677-1725).

 La pièce d'archive qui suit est ici retranscrite le plus fidèlement possible i.e. dans le style juridique archaïque de l'époque avec les fautes et les absences de ponctuation.

 "Inventaire des biens de la successsion de feu Nicolas Paquin et M-Anne Perrot sa 1ière femme et Thérèse Grosleau sa 2ème femme ensuite duquel est un partage concernant les dites dites successions." " L'an 1725 après midi, ce 19 de juillet, à la requête de Sieur Jean Frs Nau habitant demeurant en la seigneurie de Deschambault, tuteur des enfants mineurs de Nicollas Paquin et de déffunte M-A Perrot sa 1ère femme en datte du 3 de juillet dernier, et de Jacques Perrot, subrogé tuteur aux dits mineurs par acte expédié par mon It-général civil et criminel au siège de la prévosté de D (ou Q ?) en date du 7e jour de juillet 1721 qui sont au nombre de 7 savoir Joseph d'âge autour de 18 ans, Nicolas agé de 17 ans, Paul agé de 15 ans, Jean a agé de 9 ans, Louis a agé de 7 ans, Marie Jos agée de 14 ans, et M-Anne agée de 5 ans, d'une part --- et de Pierre Grollau habitant du dit Deschambault, tuteur des enfants mineurs du dit Nicolas Paquin et défunte Thérèse Grollau sa 2ème femme, esten par devant mon Sieur Lt Général civil et criminel au siège de la prévosté de Québec en date du 3 du mois de juillet, qui sont au nombre de 3 savoir JosephMarie a agé de 4 ans, Pierre agé de 2 ans, François a agé de 10 mois, et de Jean Perron subrogé tuteur au dit mineur par la même acte daté ci-dessus tous les dits mineurs habilles à se dire et porter héritiers chacun à leur égard de leur dite defunte mère et à la conservation des droits des dits mineurs et dites parties et dits noms a été par le notaire royal depuis le front de la Chaudière jusqu'aux limites de la jurisdition royalle des Rivières nord et sud ouest -, demeurant en N.D. de Bonsecours paroisse de St-Antoine de Padue soussigné et de témoins cy-après nommés et signé, fait bon et loyal inventaire et discussion de tous et chacuns des bien meubles (:) linge et harde et argent monnayé et non monnayé et papiers et enseignements de terre et autre chose demeuré après le décès des dit tes défuntes Perrot et Grollau trouvé en la maison où ils sont décédées montrés en enseignés par le dit Jean Frs Nau et le dit Pierre Grollau après serment par eux fait, pretté au dit nottaire de montrer et enseigner tous et chacuns les biens meubles sans en cacher ny détourner aucune chose soubmettant où il se trouvera le contraire auxquels cas introduit qui leur ont été exprimé et donné à entrendre par le dit notaire iceux biens prisés et estimés par le dit Sieur Jacques Montanbaut bernard DeLome, habitant demeurant au dit lieu de Deschambaut et de la Chevrotière qui ont pretté serment entre les mains du dit notaire et proteste de bien estimer en leur âme et conscience eut égard au temps présent une somme et deniers selon ausy qu'il ensuit, présence de témoins soussignés qui ont avec le dit sieur Perrot et le sieur delomé signé; les dits deux tuteurs et autre surnommés ont tous déclaré ne savoir signé de ce enquis lecture faite." (signé) delomé Jacques Perrot Deharne pour nous soit Suit le nombre et la description article par article de chacun des biens meubles de la succession. " Finy d'inventorier tout le contenu ci-dessus aux présentes vacations en être fait 2 lots, 1 pour le père et l'autre pour les enfants que avons laissés à la garde du dit Jean Frs Nau tuteur jusqu'à ce qu'il vendu à la manière accoutumée au plus offrant et dernier enchérisseur. Fait le 21 du dit mois présence des susdits témoins qui ont avec le dit sieur Perrot et Delomé et notaire signé; l​les dits deux tuteurs et autre surnommés ont tous déclaré ne savoir signé de ce enquis lecture faite."
 (signé) delomé
 Jacques Perrot
 Deharne
 pour nous soit 

Suit le nombre et la description article par article de chacun des biens meubles de la succession. " Finy d'inventorier tout le contenu ci-dessus aux présentes vacations en être fait 2 lots, 1 pour le père et l'autre pour les enfants que avons laissés à la garde du dit Jean Frs Nau tuteur jusqu'à ce qu'il vendu à la manière accoutumée au plus offrant et dernier enchérisseur. Fait le 21 du dit mois présence des susdits témoins qui ont avec le dit sieur Perrot et Delomé et notaire signé, les dites parties ont tous déclaré ne scavoir signer. " Delomé Jacques Perrot
 Dehorné

 C'est ainsi que s'est terminée la courte vie de Nicolas II qui, malgré tous ses malheurs, laissera une nombreuse postérité dont la plupart des Paquin sont les descendants.

La lecture de la pièce d'archive suivante concernant l'inventaire nous permet de déduire que Nicolas serait mort entre le 21 juin et le 19 juillet (inventaire) de l'année 1725, à l'âge de 48 ans (1677-1725).

 La pièce d'archive qui suit est ici retranscrite le plus fidèlement possible i.e. dans le style juridique archaïque de l'époque avec les fautes et les absences de ponctuation.

 "Inventaire des biens de la successsion de feu Nicolas Paquin et M-Anne Perrot sa 1ière femme et Thérèse Grosleau sa 2ème femme ensuite duquel est un partage concernant les dites dites successions." " L'an 1725 après midi, ce 19 de juillet, à la requête de Sieur Jean Frs Nau habitant demeurant en la seigneurie de Deschambault, tuteur des enfants mineurs de Nicollas Paquin et de déffunte M-A Perrot sa 1ère femme en datte du 3 de juillet dernier, et de Jacques Perrot, subrogé tuteur aux dits mineurs par acte expédié par mon It-général civil et criminel au siège de la prévosté de D (ou Q ?) en date du 7e jour de juillet 1721 qui sont au nombre de 7 savoir Joseph d'âge autour de 18 ans, Nicolas agé de 17 ans, Paul agé de 15 ans, Jean a agé de 9 ans, Louis a agé de 7 ans, Marie Jos agée de 14 ans, et M-Anne agée de 5 ans, d'une part --- et de Pierre Grollau habitant du dit Deschambault, tuteur des enfants mineurs du dit Nicolas Paquin et défunte Thérèse Grollau sa 2ème femme, esten par devant mon Sieur Lt Général civil et criminel au siège de la prévosté de Québec en date du 3 du mois de juillet, qui sont au nombre de 3 savoir JosephMarie a agé de 4 ans, Pierre agé de 2 ans, François a agé de 10 mois, et de Jean Perron subrogé tuteur au dit mineur par la même acte daté ci-dessus tous les dits mineurs habilles à se dire et porter héritiers chacun à leur égard de leur dite defunte mère et à la conservation des droits des dits mineurs et dites parties et dits noms a été par le notaire royal depuis le front de la Chaudière jusqu'aux limites de la jurisdition royalle des Rivières nord et sud ouest -, demeurant en N.D. de Bonsecours paroisse de St-Antoine de Padue soussigné et de témoins cy-après nommés et signé, fait bon et loyal inventaire et discussion de tous et chacuns des bien meubles (:) linge et harde et argent monnayé et non monnayé et papiers et enseignements de terre et autre chose demeuré après le décès des dit tes défuntes Perrot et Grollau trouvé en la maison où ils sont décédées montrés en enseignés par le dit Jean Frs Nau et le dit Pierre Grollau après serment par eux fait, pretté au dit nottaire de montrer et enseigner tous et chacuns les biens meubles sans en cacher ny détourner aucune chose soubmettant où il se trouvera le contraire auxquels cas introduit qui leur ont été exprimé et donné à entrendre par le dit notaire iceux biens prisés et estimés par le dit Sieur Jacques Montanbaut bernard DeLome, habitant demeurant au dit lieu de Deschambaut et de la Chevrotière qui ont pretté serment entre les mains du dit notaire et proteste de bien estimer en leur âme et conscience eut égard au temps présent une somme et deniers selon ausy qu'il ensuit, présence de témoins soussignés qui ont avec le dit sieur Perrot et le sieur delomé signé; les dits deux tuteurs et autre surnommés ont tous déclaré ne savoir signé de ce enquis lecture faite." (signé) delomé Jacques Perrot Deharne pour nous soit Suit le nombre et la description article par article de chacun des biens meubles de la succession. " Finy d'inventorier tout le contenu ci-dessus aux présentes vacations en être fait 2 lots, 1 pour le père et l'autre pour les enfants que avons laissés à la garde du dit Jean Frs Nau tuteur jusqu'à ce qu'il vendu à la manière accoutumée au plus offrant et dernier enchérisseur. Fait le 21 du dit mois présence des susdits témoins qui ont avec le dit sieur Perrot et Delomé et notaire signé; l​les dits deux tuteurs et autre surnommés ont tous déclaré ne savoir signé de ce enquis lecture faite."
 (signé) delomé
 Jacques Perrot
 Deharne
 pour nous soit 

Suit le nombre et la description article par article de chacun des biens meubles de la succession. " Finy d'inventorier tout le contenu ci-dessus aux présentes vacations en être fait 2 lots, 1 pour le père et l'autre pour les enfants que avons laissés à la garde du dit Jean Frs Nau tuteur jusqu'à ce qu'il vendu à la manière accoutumée au plus offrant et dernier enchérisseur. Fait le 21 du dit mois présence des susdits témoins qui ont avec le dit sieur Perrot et Delomé et notaire signé, les dites parties ont tous déclaré ne scavoir signer. " Delomé Jacques Perrot
 Dehorné

 C'est ainsi que s'est terminée la courte vie de Nicolas II qui, malgré tous ses malheurs, laissera une nombreuse postérité dont la plupart des Paquin sont les descendants.

La tutelle

François Naud, époux de Geneviève Paquin, soeur de Nicolas II, s'était adressé par lettre à l'Intendant Hocquart pour obtenir que la famille de Nicolas soit mise en tutelle et que l'on procède à l'inventaire des biens,ce qui fut fait. C'était en 1725. Nicolas meurt la même année, miné par le chagrin et le travail. Quelques années plus tard, soit en 1731, François Naud s'adresse à nouveau par lettre à l'Intendant Hocquart pour lui présenter sa démission comme tuteur des enfants mineurs de feu Nicolas et de feu sa femme, Marie-Anne Perrot, et le prier de prendre les procédures pour lui donner un successeur.

   L'Intendant chargea Monsieur Ménage, curé de Deschambault, de convoquer une assemblée de parents pour s'enquérir des raisons du démissionnaire et faire élire, le cas échéant, un successeur. Les raisons alléguées furent trouvées valables. Après délibération, l'assemblée passa au vote et jeta son dévolu sur Jean-Baptiste, frère de Nicolas II. Jean-Baptiste, âgé de 28 ans, venait de se marier avec Marguerite Chapelain de la seigneurie de la Chevrotière. Celui-ci accepta par reconnaissance pour les services rendus par son frère aîné et par pitié pour les enfants orphelins. C'était le 23 juin 1731.

   Voici la transcription intégrale de cette tutelle.

François Naud, époux de Geneviève Paquin, soeur de Nicolas II, s'était adressé par lettre à l'Intendant Hocquart pour obtenir que la famille de Nicolas soit mise en tutelle et que l'on procède à l'inventaire des biens,ce qui fut fait. C'était en 1725. Nicolas meurt la même année, miné par le chagrin et le travail. Quelques années plus tard, soit en 1731, François Naud s'adresse à nouveau par lettre à l'Intendant Hocquart pour lui présenter sa démission comme tuteur des enfants mineurs de feu Nicolas et de feu sa femme, Marie-Anne Perrot, et le prier de prendre les procédures pour lui donner un successeur.

   L'Intendant chargea Monsieur Ménage, curé de Deschambault, de convoquer une assemblée de parents pour s'enquérir des raisons du démissionnaire et faire élire, le cas échéant, un successeur. Les raisons alléguées furent trouvées valables. Après délibération, l'assemblée passa au vote et jeta son dévolu sur Jean-Baptiste, frère de Nicolas II. Jean-Baptiste, âgé de 28 ans, venait de se marier avec Marguerite Chapelain de la seigneurie de la Chevrotière. Celui-ci accepta par reconnaissance pour les services rendus par son frère aîné et par pitié pour les enfants orphelins. C'était le 23 juin 1731.

   Voici la transcription intégrale de cette tutelle.

Tutelle, 23 juin 1731

En vertu de la permission de Mgr Hocquart Intendant en date du 24e juin 1731 à nous accordée par laquelle il est dit que Jean François Nau tuteur des enfants mineurs de deffunt Nicolas Paquin habitant de Deschambault et de deffunte Marianne Pero son épouse nous fera connaître les raisons qu'il a pour demander d'être déchargé de la dite tutelle et en même temps, si le cas eschéait qu'il sera procédé à une nouvelle élection tant pour faire prêter serment aux parents assemblés des dits mineurs qu'à celui qui sera élu tuteur à la place du dit Nau et pour tout ce qui peut concerner la dite élection. Nous pour nous conformer en tout au désir du dit Seigneur Intendant avons écouté le dit Jean François Nau sur les raisons qu'il nous a alléguées pour se voir déchargé de la dite tutelle et les avons trouvées bonnes et valables et l'avons déchargé et ayant assemblé Jean Paquin oncle des dits mineurs, Jean B. Perron, cousin Pierre Grolo à cause de Marianne Paquin son épouse, Louis Chapelin à cause de Anne Pero et Joseph Arcan deux voisin appelé à défaut de parents lesquels après serment par eux solennellement fait et en avoir délibéré entre eux ont trouvé pour tuteur nouveau à la place du dit Jean François Nau Jean Paquin oncle des dits mineurs / / sans changer le subroge tuteur Jacques Pero lesquels tuteur et subroge tuteur ont volontairement accepté les dites charges promis et juré par serment faire chacun leur devoir et ont les surnommés déclaré ne savoir écrire ni signer à la réserve du dit Jean Paquin et du dit Jacques Pero lesquels ont signé avec nous. Fait et passé à Deschambault ce 12e jour du mois d'aout 1731.

   Menage ptre* Jean Paquin

*Menage ptre: (Explication)   M. Jean-Baptiste Ménage naquit à Québec le 4 février 1684 du mariage de Pierre, marchand, et d'Anne Leblanc. Entré au petit séminaire le 5 septembre 1694, il suivit le curriculum des études classiques de son temps. Il s'inscrivit au Grand Séminaire le 4 juin 1701. Il fut ordonné prêtre le 4 juin 1707. Il fut desservant, puis curé de Deschambault pendant 59 ans consécutifs. Il décéda le 24 avril 1773

En vertu de la permission de Mgr Hocquart Intendant en date du 24e juin 1731 à nous accordée par laquelle il est dit que Jean François Nau tuteur des enfants mineurs de deffunt Nicolas Paquin habitant de Deschambault et de deffunte Marianne Pero son épouse nous fera connaître les raisons qu'il a pour demander d'être déchargé de la dite tutelle et en même temps, si le cas eschéait qu'il sera procédé à une nouvelle élection tant pour faire prêter serment aux parents assemblés des dits mineurs qu'à celui qui sera élu tuteur à la place du dit Nau et pour tout ce qui peut concerner la dite élection. Nous pour nous conformer en tout au désir du dit Seigneur Intendant avons écouté le dit Jean François Nau sur les raisons qu'il nous a alléguées pour se voir déchargé de la dite tutelle et les avons trouvées bonnes et valables et l'avons déchargé et ayant assemblé Jean Paquin oncle des dits mineurs, Jean B. Perron, cousin Pierre Grolo à cause de Marianne Paquin son épouse, Louis Chapelin à cause de Anne Pero et Joseph Arcan deux voisin appelé à défaut de parents lesquels après serment par eux solennellement fait et en avoir délibéré entre eux ont trouvé pour tuteur nouveau à la place du dit Jean François Nau Jean Paquin oncle des dits mineurs / / sans changer le subroge tuteur Jacques Pero lesquels tuteur et subroge tuteur ont volontairement accepté les dites charges promis et juré par serment faire chacun leur devoir et ont les surnommés déclaré ne savoir écrire ni signer à la réserve du dit Jean Paquin et du dit Jacques Pero lesquels ont signé avec nous. Fait et passé à Deschambault ce 12e jour du mois d'aout 1731.

   Menage ptre* Jean Paquin

*Menage ptre: (Explication)   M. Jean-Baptiste Ménage naquit à Québec le 4 février 1684 du mariage de Pierre, marchand, et d'Anne Leblanc. Entré au petit séminaire le 5 septembre 1694, il suivit le curriculum des études classiques de son temps. Il s'inscrivit au Grand Séminaire le 4 juin 1701. Il fut ordonné prêtre le 4 juin 1707. Il fut desservant, puis curé de Deschambault pendant 59 ans consécutifs. Il décéda le 24 avril 1773