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Le patronyme PAQUIN a une triple origine : linguistique, sociale et géographique.

Linguistique : parce que la PASCHARIUM du latin savant a subi des variations pendant la période latine mérovingienne (V au VIII siècle de notre histoire) et la période romane carolingienne (IXe et Xe siècles), devenant en définitive PASCUAR puis PASCUER, à l’aube de la période dite « Vieille Française » (Xe au XlVe siècle).

Sociale : parce que PASCUER fut, dès sa formation, affecté d’un caractère de possession terrienne, laquelle conditionna l’importance plus ou moins grande de son porteur. Nous avons à considérer là un nom très ancien, issu directement d’un toponyme dont la signification première était « pâturage ». Au début du Xlle siècle, période de formation des noms de famille de France, PASCUAR puis PASCUER évoluèrent. PASCUER devint PASCUIER et enfin PAQUIER. C’est de PAQUIER que sortit le substantif PAQUIS, caractérisant la pâture, le champ, le pâturage. Cet ensemble linguistique et social est attesté dans la langue à partir de 1284, ce qui est confirmé par le « Dictionnaire de l’ancienne langue française de Godefroy ».

Géographique : car PAQUIN, lui, verra sa répartition géographique originelle s’effectuer dans l’est de la France. Il sera l’origine directe de : « PAQUIN, celui qui possède des paquis » et qui est sage et avisé « PAQUIN  désignera le “ropturier”, bénéficiaire d’une “ropture” puis d’une “rupture” ou libération dans le but de lui permettre l’exploitation libre d’un ensemble de terres, attributaire de pâturage à exploiter. Très rapidement ces terres deviendront les biens de ceux qui les détiendront familialement. Au XlVe siècle, ce sera chose faite. Nous noterons qu’il était hors de question d’appeler quelqu’un PAQUIN si l’étendue des paquis exploités était faible, il devait posséder 2 ou 3 manses ou tenures de quelques dizaines de bonniers (soit 10 À 15 hectares), ce qui justifiait dans l’esprit populaire l’attribution de ce nom caractéristique de la propriété.