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Avec l'acquisition des sciences livresques elle développe le goût des travaux domestiques et de l'artisanat sous toutes ses formes. C'est une fille accomplie, qui, le 20 novembre 1904, prend place parmi les postulantes du Bon-Pasteur de Québec, vaste champ d'action où toute vie vraiment donnée se désaltère à la source que Dieu habite. Mais Dieu, source et océan de l'amour exige de ses élus la formation nécessaire à l'extension de son règne dans les âmes. Comme en toute Institution bien régie, un apprentissage est nécessaire. Sœur Durand éprouve ses capacités d'adaptation aux exigences des besoins de l'Institut et donne tant de preuves de son ton vouloir, de sa fidélité au règlement du postulat que son admission â la vêture devient évidente même aux yeux de S. Marie-du-Bon-Conseil, sa sœur aînée.

Le 28 juin 1905, elle reçoit l'habit des Servantes du Cœur Immaculé de Marie et le voile blanc de novice. Pour hono­rer sa chère maman, elle obtient la faveur de porter le nom de l'unique sainte alors canonisée de l'Amérique : Sainte Rose de Lima. Une année d'enseignement dans une de nos Académies urbaines et quelques heures de service à la Maison Ste-Madeleine - aujourd'hui, Marie-Fitzbach - révèlent ses aptitudes aux œuvres de notre Congrégation et donnent espoir de parfaire suffisamment sa formation vocationnelle, l'année suivante, pour être admise à l'émission des premiers vœux le 4 juillet 1907. Puis ce sera l'épreuve réglementaire de la :"Vie missionnaire" comme on désigne alors l'activité en maisons locales.
Si l'on en juge par son enthousiasme à parler de Matane, ses deux premières années de vœux temporaires furent un peu du ciel sur terre.

Et sa troisième année de vœux régulièrement vécue à la Maison-Mère, un long rêve de retour dans le bas du fleuve. La consœur qui l'a remplacée l'égalant en capacités diverses est maintenue à Matane, laissant à Sœur Ste-Rose-de-Lima le plaisir de connaître un non moins pittoresque endroit de dévouement à Chicoutimi, dans la première Institution dirigée par les Sœurs du Bon-Pasteur sur l'Avenue du Séminaire.
Dès la fin de cette première année, juin 1911, l'habileté reconnue de la chère Sœur pour les travaux en arts domestiques lui vaut un séjour de perfectionnement à l'École de St-Pascal où les Sœurs de la Congrégation Notre-Dame sont officiellement mandatées pour enseigner la technique exigée par le Département de l'Instruction Publique pour les Écoles Ménagères.